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Nettoyer la voirie est bien plus simple quand les rues sont pavées ; c'est même, on l'a vu, la raison pour laquelle Philippe Auguste ordonne le pavage des rues. Mais c'est très coûteux et l'autorité royale finit par transférer cette charge aux propriétaires, ce qui n'a pas eu pour effet d'accélérer les travaux, loin s'en faut.
L'an de grâce 1296, le mercredi avant la fête de la Madeleine.
Derechef il fut décidé que désormais, on confiera le soin à un prud'homme de la Marchandise de surveiller que ceux qui travailleront aux chaussées accomplissent des journées suffisamment longues et entières, comme ils doivent le faire.
Ce prud'homme sera tenu chaque jour de mettre les ouvriers au travail et de veiller à ce qu'ils fassent de bonnes journées et de surveiller combien ils utiliseront de pierres et de mortier durant la journée.
Et le samedi, il fera son rapport au clerc de la marchandise sur le nombre de pierres et la quantité de mortier utilisés.
Cité par Leroux de Lincy, Histoire de l'Hôtel de Ville de Paris, paris, 1846, p. 132. Texte traduit de l'ancien français.
Il faudra attendre le XIXème siècle pour que l'on procède au pavage de Paris à grande échelle : vers 1830, un million de pavés sont utilisés annuellement !
John Loudon McAdam (1756 - 1836) a donné son nom à la technique d'empierrement des chaussées qu'il a mis au point.
Le principe est de superposer des couches de matériaux de taille décroissante : les plus gros à la base pour la stabilité de l'ensemble, une couche plus fine pour combler les trous, et enfin une couche très fine pour la finition.
Aujourd'hui, on recouvre l'ensemble de bitume ou de goudron, ce qui nous fait appeler macadam le revêtement lui-même, par abus de langage.
On devrait plutôt parler de tarmac, puisque ce terme est une contraction de l'anglais tar macadam, qui signifie macadam goudronné.
Les matériaux évoluent en fonction des besoins et des techniques : grès, granit, pavés de bois, bitume.