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Tous les chemins mènent à Rome

Tous les chemins mènent à Rome

A l'abri des remparts

A l'abri des remparts

Le plan de Paris de Belleforest

Le plan de Paris de Belleforest

Le pont-neuf

Le pont-neuf

Paris, ville ouverte

Paris, ville ouverte

Haussmann : ministre de Paris

Haussmann : ministre de Paris

Tout communique !

Tout communique !

La rue passagère

La rue passagère

Tu me fais tourner la tête...

Tu me fais tourner la tête...

Tous dans la rue !

Tous dans la rue !

Les processions

Les processions

De la ligue à la fronde

De la ligue à la fronde

Battre le pavé

Battre le pavé

En avant, marche !

En avant, marche !

Rude, la République !

Rude, la République !

Faites la fête !

Faites la fête !

Le boulevard du crime

Le boulevard du crime

Le carnaval

Le carnaval

La rue laborieuse

La rue laborieuse

Les colporteurs

Les colporteurs

Autour de la Halle

Autour de la Halle

Le Service du Pavé

Le Service du Pavé

Des boueux aux éboueurs

Des boueux aux éboueurs

Sous le macadam, les pavés

Sous le macadam, les pavés

Fiat lux

Fiat lux

Dormez en paix, braves gens !

Dormez en paix, braves gens !

La rue policée

La rue policée

Haussmann : ministre de Paris

Paris en chantier ! A partir des années 1850, Paris va devenir un vaste chantier pendant 30 ans.
Le « baron Haussmann », préfet de Paris, est impressionné par sa visite de Londres, reconstruite après le gigantesque incendie de 1666.
Sous la férule de Napoléon III, encouragé par les théories hygiénistes alors en vogue, il exproprie, rase, puis reconstruit boulevards et immeubles tirés au cordeau, y compris dans le Paris historique. C'est l'opération « Paris agrandie, Paris embellie, Paris assainie ». En 1860, les communes avoisinantes (Montmartre, Charonne, Belleville sont annexées à la capitale.

L'invention du Partenariat-Public-Privé

Les travaux voulus par Napoléon III et engagés par Haussmann sont extrêmement coûteux.
Pour les mener à bien, le pouvoir politique promulgue de nouvelles règlementations d'urbanisme sur l'expropriation et les servitudes de reconstruction et s'adosse au secteur privé pour réaliser les investissements nécessaires.
L'Etat emprunte pour prendre à sa charge le financement des expropriations et des équipements collectifs (adduction d'eau, de gaz, égouts, parcs) et rembourse ses emprunts en revendant par lots aux promoteurs les surfaces constructibles, ceux-ci devant se conformer aux nouvelles règles d'urbanisme. Ce système permet d'investir annuellement dans ces travaux faramineux le double du budget de la Ville.

Mais la dette se creuse et les opérations immobilières favorisent la spéculation et l'affairisme, dénoncés par Emile Zola dans La curée.

L'ouverture de grandes artères constitue dans l'esprit d'Haussmann les « moyens de satisfaire aux nécessités d'une circulation toujours plus active».
Cette politique inaugure la priorité donnée aux voitures qui durera jusqu'à Georges Pompidou.

Place au soleil !

Que l'on jette bas les rues malsaines et qu'on ouvre des voies spacieuses ; qu'on fasse place au soleil dans les quartiers sombres, qu'on donne à Paris des poumons là où il éprouve le besoin de respirer ; il le faut, puisque l'hygiène l'ordonne,
et que le progrès l'exige. Mais partout ou l'intérêt de la santé publique, partout où le développement inévitable de la civilisation ne prescrivent pas à l'édilité parisienne de se montrer impitoyable, grâce pour le vieux Paris ! Grâce pour les restes visibles de ce passé que le présent ne saurait détruire dans tout ce qui le rappelle sans commettre le crime de parricide ! Grâce !... eh bien, oui, grâce pour quelques-unes des verrues et des taches qu'aimait Montaigne !

Extrait Le vieux Paris de Louis Blanc in Paris-guide, par les principaux écrivains et artistes de la France, Librairie Internationale, 1867.

Dégagement de l'Opéra de Paris. Démolition de la butte des Moulins.

Dégagement de l'Opéra de Paris. Démolition de la butte des Moulins.
Anonyme

© Roger-Viollet