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Tous les chemins mènent à Rome

Tous les chemins mènent à Rome

A l'abri des remparts

A l'abri des remparts

Le plan de Paris de Belleforest

Le plan de Paris de Belleforest

Le pont-neuf

Le pont-neuf

Paris, ville ouverte

Paris, ville ouverte

Haussmann : ministre de Paris

Haussmann : ministre de Paris

Tout communique !

Tout communique !

La rue passagère

La rue passagère

Tu me fais tourner la tête...

Tu me fais tourner la tête...

Tous dans la rue !

Tous dans la rue !

Les processions

Les processions

De la ligue à la fronde

De la ligue à la fronde

Battre le pavé

Battre le pavé

En avant, marche !

En avant, marche !

Rude, la République !

Rude, la République !

Faites la fête !

Faites la fête !

Le boulevard du crime

Le boulevard du crime

Le carnaval

Le carnaval

La rue laborieuse

La rue laborieuse

Les colporteurs

Les colporteurs

Autour de la Halle

Autour de la Halle

Le Service du Pavé

Le Service du Pavé

Des boueux aux éboueurs

Des boueux aux éboueurs

Sous le macadam, les pavés

Sous le macadam, les pavés

Fiat lux

Fiat lux

Dormez en paix, braves gens !

Dormez en paix, braves gens !

La rue policée

La rue policée

Autour de la Halle

A mesure que la ville se peuple, son approvisionnement s'organise. Nourrir la ville emploie beaucoup de monde en ville, car tous les aliments sont préparés sur place.
La base de l'alimentation est le pain et la viande.
Les bouchers sont une des premières corporations à se constituer. Les bêtes arrivent sur pieds et sont abattues près des rivières pour faciliter l'évacuation des déchets.
Le blé et le vin arrivent, eux, par bateau.

Outre les commerçants, portefaix et forts des halles, les marchés attirent d'autres travailleurs des rues : voleurs, escrocs, mouchards, mendiants, prostituées.

Le ventre de Paris

Le long des trottoirs, aux deux bords, des maraîchers étaient encore là, de petits cultivateurs, venus des environs de Paris, étalant sur des paniers leur récolte de la veille au soir, bottes de légumes, poignées de fruits. Au milieu du va-et-vient incessant de la foule, des voitures entraient sous les voûtes, en ralentissant le trot sonnant de leurs chevaux. Deux de ces voitures, laissées en travers, barraient la rue. Florent, pour passer, dut s'appuyer contre un des sacs grisâtres, pareils à des sacs de charbon, et dont l'énorme charge faisait plier les essieux; les sacs, mouillés, avaient une odeur fraîche d'algues marines; un d'eux, crevé par un bout, laissait couler un tas noir de grosses moules. À tous les pas, maintenant, ils devaient s'arrêter. La marée arrivait, les camions se succédaient, charriant les hautes cages de bois pleines de bourriches, que les chemins de fer apportent toutes chargées de l'Océan. Et, pour se garer des camions de la marée de plus en plus pressés et inquiétants, ils se jetaient sous les roues des camions du beurre, des oeufs et des fromages, de grands chariots jaunes, à quatre chevaux, à lanternes de couleur; des forts enlevaient les caisses d'oeufs, les paniers de fromages et de beurre, qu'ils portaient dans le pavillon de la criée, où des employés en casquette écrivaient sur des calepins, à la lueur du gaz. Claude était ravi de ce tumulte; il s'oubliait à un effet de lumière, à un groupe de blouses, au déchargement d'une voiture. Enfin, ils se dégagèrent.

Extrait Le ventre de Paris d'Emile Zola.

Les Halles et la rue de la Tonnellerie, Canella Giuseppe.
Giuseppe Canella

Giuseppe Canella est né à Vérone, en 1788, où son père était décorateur de théâtre. Il arrive en France en 1823, dans la suite de l'Ambassadeur d'Autriche.
Il y reste neuf ans, et voyage en Normandie (Place de la Haute-Vieille-Tour de Rouen, 1824) et en Alsace où il peint surtout des paysages.
A Paris, il s'intéresse à la vie des Halles, que Napoléon Ier voulait transformer en y construisant de vastes bâtiments.

Sur ce tableau, par ailleurs assez quelconque, on constate que Canella laisse une grande place à l'architecture.
Ce domaine semble le passionner, et c'est comme peintre d'architecture qu'il acquiert une jolie réputation à Milan, où il vit. Il meurt en 1847 à Florence.

Les Halles et la rue de la Tonnellerie

© RMN / Agence Bulloz