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Du Moyen-Age au XVIIIème siècle, artisans et commerçants forment le gros du bataillon de la ville laborieuse. Les ateliers et échoppes se confondent avec les habitations, elles-mêmes exiguës.
Au rez-de-chaussée se trouve l'ouvroir (l'atelier) donnant sur une « fenestre à vendre », la devanture, qui déborde dans la rue.
Des regroupements s'opèrent par famille, par origine géographique et par corporation. On distingue les apprentis, les valets ou compagnons salariés et les maîtres.
Etienne Boileau, prévôt du roi au XIIIème siècle, a compilé les règlements des corporations dans Le livre des métiers.
On y apprend par exemple que les jongleurs et montreur d'animaux s'acquittaient du péage des ponts en nature :
« Et se li singes est au joueur, jouer en doit devant le paagier, et pour son jeu doit estre quites (...). Et aussi tot li jongleur sunt quite por vers de chançon. »
C'est l'origine de l'expression « payer en monnaie de singe » pour signifier que l'on paye avec de la fausse monnaie ou en paroles moqueuses.
Chaque corporation possède son règlement qui aide à régler les conflits. Toutes doivent le « guet » c'est-à-dire la surveillance et le service armé pour garder la ville.