La « toilette sèche »
A partir de la Renaissance, l'usage du bain disparaît quasiment. Les médecins de l'époque sont persuadés que les pores de la peau, dilatés par la chaleur du bain, transmettent aux baigneurs les miasmes de l'eau tirée de rivières qui servent d'égouts. Les nombreuses épidémies de l'époque, comme le raidissement de la morale, inaugurent une nouvelle ère en matière d'hygiène corporelle : la toilette sèche.
En mai 1610, Henri IV fait mander son ministre Sully. L'émissaire du roi trouve Sully dans son bain et de ce fait, est très embarrassé : « Monsieur, ne sortez point du bain car je crains que le roi a tant de soin de votre santé, et en a tant de besoin que s'il eût su que vous eussiez été en tel état, il fut lui-même venu ici. »
L'émissaire retourne au palais pour informer Henri IV qui, après avoir consulté son propre médecin, lui donne de nouvelles instructions : « Il vous ordonne de l'attendre demain avec votre robe de nuit, vos bottines, vos pantoufles et votre bonnet de nuit, afin de ne pas vous incommoder pour votre dernier bain. »
Pour se laver, on change de linge de corps... c'est la naissance de la chemise, blanche de préférence, dont les cols et manchettes sortent du pourpoint afin de montrer que l'on est propre !
Le bain ne se prend plus que sur ordonnance médicale, entouré de 1000 précautions.