Le lent apprentissage de l'hygiène
Il aura fallu plus de cent ans pour venir à bout des idées reçues sur le bain et ses dangers. Ainsi, dès 1852, Napoléon III fait savoir, à grand renfort de communication, qu'il paie sur ses propres deniers les travaux de construction de 3 établissements de bains publics - lavoirs dans les quartiers pauvres de la capitale.
A la fin des années 60, de nombreux travailleurs pauvres habitent des bidonvilles à la périphérie des villes.
Peu à peu, ils sont relogés dans des immeubles HLM dotés de salles de bain. Nombre de familles relogées, peu habituées à ce luxe nouveau, préfèrent en détourner l'usage pour les transformer en basse-cour et planter des pommes de terre dans les baignoires, c'est très pratique à arroser !
Avec la révolution industrielle naît l'éducation populaire et les nombreuses publications incitant les masses laborieuses à se préoccuper de leur santé, physique et morale.
Godin (les poêles à bois) fait construire un lavoir-piscine dans son « Familistère », cité idéale pour ses ouvriers. La première moitié du XXème siècle voit la construction de nombreux bains-douches municipaux.