Le bain médiéval
Contrairement aux idées reçues, la pratique du bain est courante au moyen-âge : les villageois et les pauvres se baignent nus à la rivière, tandis que les citadins se rendent aux « étuves ». Toutes les villes d'Europe possèdent des bains publics : Paris en compte 26 à la fin du XIIIème siècle.
Au sommet de Sapo, colline romaine, les prêtres sacrifiaient des animaux en les faisant brûler. Les restes de ces sacrifices, un mélange de graisses animales et de cendres, étaient versés à la rivière où les lavandières travaillaient : elles avaient remarqué que l'eau moussante de cette rivière facilitait leur travail...
Le savon de Marseille est réputé pour son procédé de fabrication à base d'huile d'olive à laquelle on ajoute de la soude. Le tout est mélangé et cuit, c'est la saponification, puis débarrassé de la glycérine qui servira, elle, à la fabrication de bougies. Crescas Davin est le premier maître savonnier de Marseille à la fin du XIVème siècle. Le vrai savon de Marseille contient au moins 72 % d'huile d'olive.
En guise de publicité, des crieurs de rue préviennent la population que l'eau est chaude. On considère à l'époque que le bain froid est bon pour la santé, tandis que seuls le bain chaud et le savon nettoient le corps.