Le bain est un plaisir
Depuis les grecs et l'invention des thermes, outre sa fonction curative ou hygiénique, le bain est une pratique sociale souvent associée aux plaisirs du jeu, de la table, de l'amour, du culte du corps.
« Une des plus bizarres recherches des baigneurs voluptueux sont les bains suspendus. On les prend dans des baignoires en métal, munies de quatre gros anneaux où s'attachent des chaînes tombant de la voûte du bain. Dès que le baigneur est dans l'eau, on l'enlève avec sa baignoire, souvent très grande, et pendue comme un lustre ; des esclaves le balancent plus ou moins vite, plus ou moins haut, plus ou moins fort, suivant son commandement, tant que dure son bain. Cette invention date du milieu du siècle dernier. Les Romains la trouvèrent si belle, qu'ils citent le nom de l'inventeur : c'est un certain Sergius Orata, qui s'ingénia de disposer des bains suspendus dans des villas, qu'il revendait ensuite avec avantage, tant son invention obtint de succès ! »
Extrait de Rome au siècle d'Auguste, ou Voyage d'un Gaulois à Rome à l'époque du règne d'Auguste et pendant une partie du règne de Tibère, de Charles Dezobry.
C'est un art de vivre qui, partout dans l'Empire Romain, rencontre le succès : Cluny à Paris, Bath en Angleterre, Aix-la-Chapelle en Allemagne, Leptis Magna en Libye... Certains thermes peuvent accueillir plusieurs milliers de personnes !