L'assassinat de Marat
Marat, grande figure de la Révolution française, adopte dès 1789 des positions extrémistes.
A travers son journal L'ami du peuple, il appelle de ses vœux l'instauration d'une dictature afin de parachever l'œuvre révolutionnaire. Elu député à la Convention de 92, il s'attaque violemment aux Girondins, encourage la Terreur et suscite des haines qui conduiront Charlotte Corday à l'assassiner alors qu'il se baigne pour soigner sa maladie de peau le 13 Juillet 1793.
Pour les révolutionnaires, c'est un héros. C'est ainsi que le peint David l'année même de sa mort.
Sous le Second Empire, le sujet inspire à Paul Baudry une toute autre vision : C'est maintenant Charlotte Corday l'héroïne qui a débarrassé la France d'un tyran.
Enfin, en 1880, la République restaurée, Jean-Joseph Weerts rend à Marat sa stature de héros christique et à Charlotte Corday son visage d'assassin.