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Toutefois l'Europe, très attachée à son histoire et à son patrimoine, dédaignera les solutions radicales, leur préférant les « villes nouvelles ».
Solutions de compromis, ces centres urbains autonomes sont destinés à rééquilibrer le territoire. Mais ils sont victimes de leur succès, l'autonomie de ces villes nouvelles finissant par disparaître, noyée dans l'urbanisation croissante des zones tampon qui les séparent des métropoles. C'est ainsi que Paris a été ceinturée par Sénart, Evry, Saint Quentin en Yvelines, Cergy-Pontoise et Marne-la-Vallée, créant une mégapole de 12 millions d'habitants.
Quarante ans plus tard, la puissance publique se ressaisit du dossier pour réfléchir au « Grand Paris ».
Le choix de créer des villes nouvelles autour de Paris (Mais aussi près de Lyon, de Lille, de Marseille ou de Rouen) répondait au problème de la croissance démographique de l'agglomération parisienne dans les années 60. Cette croissance s'orientait alors dans 2 directions : la construction de grands ensembles, dont on subodorait les problèmes sociaux qui en découleraient, et l'extension des banlieues pavillonnaires, gourmandes en espace et donc en temps de déplacement. C'est pourquoi la puissance publique opta pour le « polycentrisme » c'est-à-dire le développement d'entités autonomes possédant leur propre parc d'habitations et d'activités, leur centre administratif et commercial, leurs services publics.
De 1968 à 2000, la population des 58 communes qui forment les 5 villes nouvelles de l'agglomération parisienne est passée de 170 000 à 750 000 habitants, population sensiblement plus jeune et plus active que dans l'ensemble de l'agglomération.
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