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Babel et Babylone

Babel et Babylone

Métropoles aztèques

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La Jerusalem céleste

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Les tulou du Fujian

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Utopia

Utopia

Romorantin, capitale du royaume

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La ville de l'amour fraternel

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La ville de pierre de Pierre

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Industrie, socialisme et utopie

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Le progrès est dans l'air

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Villa « Sam suffit »

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Du passé, faisons table rase ?

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Les villes nouvelles

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Capitales ex nihilo

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Auroville ou l'anarchie divine

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Les villes privées

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Dubaï : miracle ou mirage ?

Dubaï : miracle ou mirage ?

Et demain ?

Et demain ?

Babel et Babylone

Concrétion de rêves passés et de désirs contemporains, la ville s'invente jour après jour depuis son apparition il y a plus de 4 000 ans. Au IIe millénaire avant JC, en effet, les premières cités apparaissent en Mésopotamie, dans un contexte de croissance démographique et d'intensification des échanges commerciaux. Ces phénomènes provoquent une densification de l'habitat et entraînent simultanément une nouvelle forme d'organisation sociale : faire coexister de façon viable plusieurs milliers d'habitants implique le développement d'un pouvoir politique fort.

Rome, ville éternelle

Lorsqu'on évoque Rome, il ne s'agit pas seulement de la ville elle-même, c'est aussi son histoire : sa puissance passée, son rayonnement sur toute l'Europe puis sur la chrétienté, ses vestiges qui témoignent de son organisation urbaine, ses œuvres d'art qui attestent de sa richesse et de son pouvoir d'attraction sur les artistes et les intellectuels. Rome concentrait tous les pouvoirs et rayonnait en retour sur tout l'Empire. C'est bien pourquoi tous les chemins y menaient !

Rien d'étonnant à ce que la ville, par son caractère démiurgique, devienne rapidement lieu de tous les fantasmes. La Bible voit ainsi dans la ziggurat de Babylone la mésopotamienne le lieu d'un projet vaniteux : bâtir une tour si haute qu'elle permettrait aux hommes, unis par une langue unique, d'atteindre Dieu. La colère de ce dernier la détruit : paradis perdu, Babel symbolise dès lors le projet impossible d'une communauté humaine universelle affranchie du poids de son destin.

Construction de la tour de Babel

La tour de Babel a donné lieu à de nombreuses représentations. Ici, Brueghel l'Ancien choisit d'illustrer non pas le moment de la punition divine mais la période d'édification de la tour. A une époque de troubles religieux, peut-être veut-il insister sur l'universalité des hommes ?

Grand humaniste, très attentif aux savoirs techniques de son temps, il en profite pour décrire avec force détails les procédés constructifs les plus modernes de son époque.

Brueghel Pieter, le Vieux

On ne sait pas grand chose de Pieter Bruegel dit l'Ancien, pas même la date de sa naissance que l'on place par déduction entre 1525 et 1530. On sait en revanche celle de sa mort : 1569. Le document précisant qu'il décéda medio aetatis flore (dans la fleur de l'âge), on suppose qu'il vécut une quarantaine d'années.

On ne connaît pas plus le lieu de sa naissance : Breda dans le Brabant hollandais, ou Breda dans le Limbourg belge ? Son nom apparaît pour la première fois en 1551 à Anvers : il est reçu maître de la guilde de Saint-Luc.

L'année suivante il voyage en Italie. On pense qu'il fréquentait aussi bien ses riches mécènes que les campagnards chez lesquels il s'invitait aux noces.
En 1562, il quitte Anvers et s'installe à Bruxelles où il épouse l'année suivante la fille du peintre Pieter Coecke van Aelst qui, selon certains historiens, fut son maître.

En 1564 naît son premier fils Pieter Bruegel, dit le Jeune et en 1568 le second, Jan, dit de Velours, tous deux peintres et qui continueront, après la mort du père en 1569, à perpétuer le style Bruegel, très en vogue durant tout le XVIème siècle.

© BPK, Berlin, Dist RMN

Babel et Babylone

Babylone... « la porte des dieux » est évoquée dans des textes cunéiformes vieux de 4 500 ans. Mais son importance ne devient réelle que sous le règne d'Hammurabi (1793-1750 avant JC). Les dynasties s'y succèdent : après les amorrites arrivent les hittites, puis les kassites, les élamites. Durant cette période, Babylone est tour à tour agrandie, embellie, assiégée, attaquée, pillée...

Sous l'influence de la dynastie d'Isin, vers 1100 avant JC, « la porte des dieux » n'en vénère plus qu'un, Marduk, roi des dieux. C'est au culte de Marduk qu'est dédiée Etemenanki, littéralement la « maison-fondation entre le ciel et la terre », la ziggurat de Babylone qui a vraisemblablement inspiré le mythe biblique de la tour de Babel.

Sous le règne du chaldéen Nabuchodonosor II (605-562 avant JC), Babylone connaît son apogée. Il restaure les principaux bâtiments de la ville, construit une seconde enceinte suffisamment loin de la première pour inclure des terres permettant de nourrir la ville en cas de siège.

Si Babylone perd ensuite son indépendance, ses conquérants successifs la respectent et la restaurent : les Perses, les Macédoniens sous la houlette d'Alexandre le Grand, les Parthes lui concèdent un statut particulier parmi leurs conquêtes. Ce n'est qu'au IIème siècle après JC que la ville est abandonnée... et entre dans la légende.