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Babel et Babylone

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Métropoles aztèques

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La Jerusalem céleste

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Les tulou du Fujian

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Utopia

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Romorantin, capitale du royaume

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La ville de l'amour fraternel

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La ville de pierre de Pierre

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Industrie, socialisme et utopie

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Le progrès est dans l'air

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Villa « Sam suffit »

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Du passé, faisons table rase ?

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Les villes nouvelles

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Capitales ex nihilo

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Auroville ou l'anarchie divine

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Les villes privées

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Dubaï : miracle ou mirage ?

Dubaï : miracle ou mirage ?

Et demain ?

Et demain ?

La Jérusalem céleste

Héritage d'une occupation continue depuis le néolithique mais aussi des années troubles du haut Moyen-Âge, les villes européennes sont au même moment souvent étroites, sombres et tortueuses. Pourtant, là comme ailleurs, le rêve de ville protégée par des remparts n'en est pas moins tout-puissant.

 

La Jérusalem céleste est cubique !

Vint alors un des anges aux sept coupes pleines des sept fléaux suprêmes ; il se mit à causer avec moi : "Viens, me dit-il, que je te montre la Fiancée, l'Epouse de l'Agneau". Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne et me fit voir la ville sainte de Jérusalem, dont les pentes descendaient du ciel, d'auprès de Dieu, dans toute la gloire de Dieu. Elle avait l'éclat d'une pierre très précieuse, telle que du jaspe cristallin ; elle avait une grande et haute muraille, à douze portes, gardées par douze anges, et portant gravés les noms des douze tribus des fils d'Israël.

(...) Mon interlocuteur tenait un roseau d'or en guise de mesure pour arpenter la ville, ses portes et sa muraille. Or la ville était bâtie en carré, sa longueur égalait sa largeur. Il arpenta donc la ville avec son roseau, et trouva douze mille stades ; largeur, longueur et hauteur étaient égales. Il en mesura aussi la muraille, cent quarante quatre coudées, à l'échelle humaine qu'employait l'ange.

La muraille était construite en jaspe, et la ville était d'or, pur comme du cristal ; les soubassements du mur de la ville étaient diaprés de toutes sortes de pierres précieuses (...)

Chacune des douze portes étaient faites d'une seule perle ; l'avenue de la ville était d'or pur, comme du verre transparent.

Mais je n'y ai pas vu de temple, car le Seigneur Dieu Dominateur en est le temple, ainsi que l'Agneau. La ville n'a d'ailleurs besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer, car la gloire de Dieu l'illumine, et sa lampe est l'Agneau.

Extrait de "L'apocalypse selon Saint Jean", traduction des moines de Maredsous.

La Jérusalem céleste, attente anxieuse de tous les chrétiens, utopie différée puisque postérieure à l'Apocalypse, n'est-elle pas la représentation du Paradis ?

La tapisserie de l'Apocalypse (détail)

La Tapisserie de l'Apocalypse est une œuvre exceptionnelle commandée par Louis 1er d'Anjou, frère du roi Charles V. Le dessin en fut réalisé par Hennequin de Bruges d'après des enluminures illustrant l'Apocalypse de Saint-Jean.

Chef d'œuvre technique, la tapisserie était composée de 6 panneaux composant au total un ensemble de près de 140 mètres (dont il ne reste que les deux tiers). Elle fut tissée à Paris entre 1373 et 1389 dans l'atelier du très réputé Nicolas Bataille, selon la technique de la basse lisse : les lissiers avaient devant eux leur modèle et travaillaient horizontalement à partir de l'envers de la tapisserie (vérifiant la qualité de l'endroit grâce à un miroir placé sous le métier). Faite pour être vue des deux côtés, cette tapisserie a peut-être été utilisée comme cloison mobile, comme c'était souvent le cas au moyen-âge.

Hennequin de Bruges

Hennequin de Bruges, aussi appelé Jan de Bruges, est un peintre flamand du XIVe siècle, actif de 1368 à 1381. Sa biographie est mal connue. On sait tout au moins qu'il travailla à la cour royale de France où il fut le peintre de Charles V. Parmi ses œuvres les plus connues, figures une bible enluminée réalisée pour le roi et les cartons de la tapisserie de l'Apocalypse dessinés pour Louis 1er d'Anjou.

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