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Le transport, c'est fado !
En matière de réseaux de transport, c'est la topographie qui commande. L'étendue, le relief et la situation des villes dictent leurs lois : cable-cars à San Francisco, vaporetto à Venise, vélos à Amsterdam...
Bâtie sur plusieurs collines de part et d'autre du Tage, Lisbonne propose probablement l'éventail le plus large de moyens de transport en commun. Outre le métro, les lisboètes utilisent tour à tour le tramway dont certains vieux modèles frôlent les murs du quartier de l'Alfama...
Editions MK2
Dans la ville blanche
En 1982, Alain Tanner réalise « dans la ville blanche » avec Bruno Ganz, dont l'action se déroule intégralement à Lisbonne, sur un scénario simplissime : Paul (mais pourquoi tous les héros de Tanner se prénomment-ils Paul ?) mécanicien dans la marine marchande (comme Tanner le fut dans sa jeunesse), débarque dans le port de Lisbonne, s'installe à l'hôtel et, armé de sa caméra super 8, découvre la ville. Il séduit une serveuse de bar mais correspond avec sa maîtresse restée en Suisse, qui lui envoie un ultimatum. Long à se décider à rester à Lisbonne, la serveuse Rosa disparaît. Ode à Lisbonne et à la quête de la liberté, le film obtient le César du meilleur film francophone en 1983.
Alain Tanner
Réalisateur suisse né à Genève en 1929, Alain Tanner fonde le ciné-club universitaire de Genève lors de ses études d'économie. Après deux ans de navigation sur des cargos, il revient en Suisse et devient réalisateur à la télévision romande. Son premier long métrage « Charles, mort ou vif », inaugure une thématique typique des films de Tanner : la quête individuelle de la liberté. Découvreur de talents (Jean-Luc Bideau, Bulle Ogier...) il remporte la palme d'or à Cannes en 1981 pour « les années lumière ». Adepte des plans longs, des décors naturels et du son direct, rejetant le « plan de coupe », Alain Tanner a réalisé des films à contre-courant du cinéma actuel, ce qui explique peut-être son départ en retraite...