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Si une régulation par l'Etat est nécessaire pour éviter un développement incohérent de l'espace urbain, l'apport du secteur privé est essentiel à de nombreux égards. En Afrique, les pays nouvellement indépendants avaient commencé par nationaliser les entreprises de l'époque coloniale.
Jusque là réservées aux plus solvables, elles sont sommées de s'ouvrir à l'ensemble de la population pour un prix raisonnable. Mais les difficultés financières et techniques se sont rapidement accumulées, stimulant l'émergence d'un secteur privé informel. Celui-ci s'est imposé dans le paysage malgré l'hostilité fréquente des pouvoirs publics. A Abijdan, woro-woro et gbakas sont aujourd'hui des acteurs incontournables du système de transport.
De son vrai nom Inoussa Simpore, Inno est un peintre contemporain burkinabé. Obligé d'arrêter sa scolarité pour gagner sa vie, il s'installe à Ougadougou comme cireur de chaussures. Il y rencontre un peintre en lettres auprès de qui il apprend à réaliser enseignes et tableaux. Surmontant d'importantes difficultés matérielles, Inno se lance alors dans la peinture, réalisant de véritables chroniques de la vie quotidienne burkinabé. Le peintre rejoint ainsi d'autres artistes contemporains burkinabé qui émergent sur la scène artistique internationale, comme le plasticien Alassane Drabo.
Grâce à des études techniques menées à l'INA à Paris, Daouda Koné, ivoirien d'origine burkinabée, a commencé sa carrière comme technicien à la télé ivoirienne. Très vite, ses collègues ont remarqué ses talents d'auteur-compositeur-interprète, au point de l'inviter sur les plateaux des émissions télévisées où il rencontre un succès immédiat. Son premier tube « les gbakas d'Abidjan » (les gbakas sont des taxis collectifs) témoigne de son intérêt pour la vie quotidienne de ses contemporains. Son autre sujet de prédilection est l'amour, au point qu'on le surnomme « Daouda le sentimental ». Il a enregistré à ce jour plus d'une douzaine d'albums, en Afrique et ailleurs.