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Jean-Joseph Weerts
1880
Peinture sur toile
Musée "la piscine", Roubaix
© Musée "la piscine", Roubaix
Cette œuvre est exposée dans Le bain
L'Assassinat de Marat, peint en 1880, appartient à la veine patriotique.
C'est une peinture d'Histoire revue et corrigée puisque Charlotte Corday y devient une dangereuse terroriste honnie par le bon peuple.
Là, aucun hommage à David. Charlotte Corday tient encore le couteau sanglant et, au mépris total de l'Histoire, une horde de révolutionnaires hystériques fait irruption dans la pièce pour l'arrêter. Ce qui se rapprocherait le plus de ce tableau, aujourd'hui, serait une comédie musicale - à l'époque un opéra-comique.
On y voit cependant une sensiblerie, une grandiloquence, et une débauche de couleurs sentant bon le kitsch qui sont la marque de fabrique de cet honnête artisan.
Jean-Joseph Weerts est un fils d'immigrés belges venus dans le nord de la France travailler dans l'industrie textile. Il naît en 1846 à Roubaix.
Son père, excellent dessinateur lui donne des cours, puis l'envoie à l'académie de Roubaix. Doué, le jeune Jean-Joseph reçoit une bourse pour étudier à l'Ecole de Beaux-Arts de Paris où il entre dans l'atelier de Cabanel. A partir de là se construit une parfaite carrière académique : peinture d'Histoire, patriotique et édifiante, portraits de célébrités, peinture religieuse. Il devient l'un de principaux artistes de la IIIème république, membre du conseil supérieur des Beaux-Arts, et commandeur de la Légion d'Honneur. En 1924, il fonde le prix de peinture Weerts, et l'année de sa mort, en 1927,
il inaugure son propre musée à Roubaix.