Fr : version française / En: english version
Georges Lacombe
1928
Cette œuvre est exposée dans Les chiffonniers
Après un enchaînement de plans fixes qui nous montre le cadre de vie des "zoniers", Lacombe s'intéresse à leur emploi du temps et à leur conditions de vie sous un jour très factuel. Les "acteurs" se prêtent de bon gré aux mises en scène du réalisateur qui va jusqu'à nous montrer nous montrer la naissance d'une idylle. La simplicité du jeu, la trogne des gamins et l'insouciance supposée des protagonistes suscitent l'empathie doublée, avec le temps, de nostalgie. Mais le réalisme du film est aéré par quelques séquences poétiques telles le concert d'orgue de cristal qui fascine un jeune public haut en couleurs. Le film s'achève sur quelques plans de la Goulue qui malicieuse, montre encore une fois ses jambes que le tout-Paris a vanté avant sa déchéance.
Né à Paris en 1902, Georges Lacombe débute sa carrière cinématographique comme assistant de René Clair en 1924. En 1928 il réalise son premier film «La zone: au pays des chiffonniers», reportage muet d'inspiration naturaliste. Pionnier du cinéma parlant avec René Clair, il l'assiste sur le premier film sonore français «Sous les toits de Paris» avec Albert Préjean, Mila Parély et Edmond T. Gréville. C'est à partir de 1931 qu'il commence sa véritable carrière de réalisateur/scénariste avec son premier long métrage «Un coup de téléphone». Cinéaste discret, sa carrière est riche d'une trentaine de films dans lesquels on croise tout le gratin du cinéma français des années 30 à 60 : Préjean, Edwige Feuillère, Claude Dauphin, Renée Saint-Cyr, Eric Von Stroheim, Michel Simon, Michèle Morgan, Bardot, Jean Gabin, Raimu, Fresnay, Alice Sapritch. Avant sa retraite, il signe quelques films pour la télévision puis se retire à Nice. Il décède à Cannes, le 14 avril 1990.