Fr : version française / En: english version
Federico Fellini
1959
1 h 52
© Pathé Production - Gray Films - Mediaset
Cette œuvre est exposée dans Le bain
La dolce vita, tourné en 1959 est certainement le film italien le plus connu. Inaugurant une longue collaboration entre Fellini et Mastroianni, celui-ci devient le double à l'écran du réalisateur (La tentation du docteur Antonio, Huit & demi, Fellini Roma, La cité des femmes, Ginger & Fred, Intervista).
Marcello Mastroianni campe un personnage de journaliste people qui participe aux soirées de la jet-set romaine (le terme de paparazzi vient du nom du photographe qui accompagne Mastroianni dans le film : Paparazzo), s'y amuse et s'y ennuie avec eux, s'encanaille avec eux, quand une star américaine pulpeuse et ingénue (Anita Ekberg) débarque.
Cette violente satire de la bourgeoisie romaine, est le dernier « film social » de Federico Fellini : il intègre déjà des questionnements d'ordre psychanalytique qui caractérisent ses films postérieurs.
Le film, en compétition avec Ben Hur et L'avventura d'Antonioni remporte la palme d'or du festival de Cannes en 1960.
C'est un grand succès commercial grâce au parfum de scandale alimenté par une censure tatillonne : une menace d'ex-communion planant sur Fellini.
Federico Fellini, réalisateur italien, né à Rimini en 1920, est issu d'une famille de la petite bourgeoisie. Attiré par le journalisme et le dessin de presse, il s'installe à Rome en 1939. Après-guerre, il fait ses débuts dans le cinéma en tant que scénariste sous la houlette de réalisateurs néoréalistes tels Roberto Rossellini ou Alberto Lattuada. Il commence à réaliser ses propres films au début des années 50 (Les feux du music-hall, Le cheik blanc, Les vitelloni) et rencontre son premier succès avec La strada qui met en scène sa femme Giulietta Masina et Anthony Quinn.
Fellini remporte la palme à Cannes en 1960 grâce à La dolce vita avec Marcello Mastroianni (qui deviendra son acteur fétiche) et la plantureuse Anita Ekberg.
Avec Huit & demi, il s'éloigne du cinéma réaliste au profit de la mise en scène de ses souvenirs, de ses fantasmes ou de ses souvenirs fantasmés dans des films oniriques (Le satyricon de Fellini, Fellini Roma, Amarcord, Le Casanova de Fellini, La cité des femmes, Et vogue le navire ...).
Dans ces films, il impose un style jubilatoire et provocateur à contre-courant des habitudes cinématographiques de l'époque : il persiste à tourner en studio, à Cinecittà, et prend un malin plaisir à montrer les artifices du cinéma dans des séquences dont la démesure devient une marque de fabrique, au point que le langage courant qualifie de « fellinien » tout personnage ou situation outré.
Il meurt à Rome en 1993 après avoir remporté un Oscar pour l'ensemble de son œuvre.